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 Histoire

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willow

willow


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MessageSujet: Histoire   Histoire Icon_minitimeJeu 28 Sep - 10:17

L’origine de l’alchimie se perd dans la nuit des temps, et semble provenir de presque tous les continents. Alors qu’on pensait jusqu’à une époque récente qu’elle était la forme primitive de la chimie moderne, Mircéa Eliade démontra que, loin d’être une proto-chimie, elle était intrinsèquement liée au matériel légendaire local, qui confère à sa lecture une spécificité propriétaire, tout en respectant une trame étrangement identique dans toutes les traditions.

Antiquité :
L'alchimie semble prendre une part de plus en plus essentielle lors de la révolution néolithique, quand l'homme désirant comprendre et domestiquer son environnement, interprète celui-ci sous forme méthaphorique pour en transmettre les secrets. Telle l'utilisation de créatures légendaires composites, comme les chimères, pour représenter les éléments fondamentaux nécessaires à fabrication des outils et des armes assurant la suprématie sur les champs de batailles.

Dans la Chine antique, l’alchimie est déjà attestée au IVe siècle avant JC (Serge Hutin avance que l’alchimie était déjà pratiquée en Chine en 4500 av. JC). La recherche des remèdes d’immortalité est le grand projet de l’époque. Le premier empereur de la dynastie des Qin organise un expédition sur l’île légendaire de Penglai (on verra que ce récit porte de grandes similarités avec d’autres cycles épiques, comme par exemple les argonautes). En Inde, les pratiques shivaïques et tantriques suivent également la trame alchimique. Shiva (principe actif du soufre) féconde Çakti (principe passif mercuriel) pour donner à l’adepte le corps de diamant foudre, devenu en occident la pierre philosophale (voir l’excellente analyse de Julius Evola, le yoga tantrique). Au Moyen-Orient, la grande Babylone connaît également l’alchimie (voir Mircéa Eliade, Cosmologie et alchimie babyloniennes). L’Iran antique connaît déjà l’homme primordial et son démembrement. En Égypte ancienne, on trouve déjà l’ouroboros, symbole du principe premier de l’alchimie, « solve & coagula », ainsi que le principe de la première étape, la dissolution, reconnue par les alchimistes comme étant l’allégorie du démembrement (voir Fulcanelli), ici celui d’Osiris (que la mythologie grecque reprendra comme le démembrement de Dionysos-Zagreus, ou celui d’Orphée). L’école d’Alexandrie, probablement le centre le plus fécond de toute l’Antiquité, eut également ses maîtres à penser en alchimie (Zozime, Synésius, Olympiodore). En Europe, ce sont les Celtes qui pratiqueront l’alchimie, en particulier au travers de la mythologie du chaudron du Dagda, ancêtre du Graal.

Moyen Âge :
Au XIIe siècle, revers inattendu des croisades, les textes arabes, qui connaissaient déjà une théologie et une métaphysique très élaborée (Avicenne, Averroès, Maïmonide) remontent chez nous par l’Espagne et la Turquie. Aristote, inconnu alors jusque là en Europe, devient le système clé de la philosophie scolastique médiévale (Abélard, Saint Thomas d’Aquin) qui portera en son sein tout le matériel alchimique (voir Roger Bacon, Arnaud de Villeneuve, Raymond Lulle). Afin d’éviter les foudres de l’hégémonie chrétienne, naissent les récits épiques (Arthur, les chevaliers de la Table Ronde, qui convergeront vers un thème central : le Graal), greffés sur le matériel évangélique (le vase recueillant le sang du Christ, tenu par Joseph d’Arimathie). Ces récits porteront des informations capitales que les alchimistes reprendront dans leurs traités. C’est à ce moment, au XIIe siècle, qu’apparaît un texte capital, la Table d'émeraude, axiome de base de tous les alchimistes médiévaux, que la croyance populaire attribuera à Hermès (on sait aujourd’hui que la « table d’émeraude », dite « tabula smaragdina », est en fait la partie finale d’un traité nommé « Le livre du secret de la création et technique de la Nature », rédigé sous le règne du Khalife Ma’Mûn en 833, voir à ce sujet Henri Corbin, Histoire de la philosophie islamique). À cet instant, aux XIIe et XIIIe siècle, l'alchimie est à peu près en phase avec les pères de l'Église, puisque ses promoteurs sont issus de la culture catholique.

XIVe - XVIe siècle, l'apogée :
L'alchimie commence à prendre ses distances avec l'Église, sur laquelle elle avait pris naissance et qui l'avait jusque-là tolérée. La Réforme se prépare, les doctrines théosophiques apparaissent, l'illuminisme se développe. L'approche purement théologique devient ambivalente pour se muer en descriptif analogique. La grâce divine reflète la pierre, le discours prend plusieurs significations : théologique, métaphysique et physique. L'alchimie, frappée d'hérésie, se fonde en doctrine secrète pour échapper à son bourreau. Il faut désormais une érudition et une capacité de discernement pour entendre les textes masqués sous d'épais voiles. C'est dans ce contexte que naîtra le foisonnement de textes le plus important de toute l'histoire occidentale, mais aussi le plus obscur. Les auteurs les plus caractéristiques sont Guillaume de Loris (Roman de la rose), Flamel, Ripley, Bernard de Trévise, Isaac le hollandais, Paracelse, John Dee, Denis Zachaire, L'abbé Trithème, Salomon Trismosin, Basile Valentin, Kunrath, sans oublier le plus illustre de tous, François Rabelais, qui publie à l'époque sous le pseudonyme d'Alcobifras Nasier (anagramme du nom). À cette époque, la capitale de l'alchimie est Prague, et à peu près tous les érudits y convergent. Cette ville jouera le rôle d'Alexandrie dans l'Antiquité.

XVIIe - XIXe siècle, le déclin :
Avec la Renaissance, le siècle des Lumières, et l'avènement du matérialisme, se développera au cours de ces trois siècles un schisme que l'on pourrait appeler "laïcité métaphysique". Les succès des approches cartésiennes et kantiennes propagent l'idée que la Nature est concevable dans sa forme observée, mesurable, indépendamment d'une causalité qui la transcenderait. La Science est née. Même si de grands alchimistes marquent encore cette époque (Helvetius, Philalethe, Eteilla, Poisson), même si certains scientifiques défendent encore les principes hermétiques (Leibniz, Newton), l'alchimie est progressivement assimilée à une proto-chimie, pour finir par voir son arrêt de mort signée par Lavoisier. Au XIXe siècle, les quelques alchimistes résiduels sont considérés comme des curiosités, vestiges d'une époque révolue.

Le XXe siècle, l'alchimie renaît de ses cendres :
En 1925 paraît, dans l'indifférence générale, un ouvrage intitulé Le mystère des cathédrales écrit par un total inconnu, de surcroît anonyme, un certain Fulcanelli. Cette figure deviendra au cours du XXe siècle une véritable légende, en passe de dépasser le mythe de Faust. Un certain Canseliet, qui aurait été son élève, va venir souffler le chaud et le froid sur ce personnage, qui, selon la légende, aurait bénéficié du "Don de Dieu", l'immortalité (il aurait été vu en Espagne âgé de 113 ans). Fulcanelli et Canseliet sont deux auteurs ayant publié quelques ouvrages d'une érudition titanesque, véritable synthèse de toute la connaissance alchimique et qui "suffiraient" par eux-mêmes. Parallèlement, l'anthropologie fait des pas de géants. Mircea Eliade, probablement le plus grand anthropologue du XXe siècle, démontre que l'alchimie, loin d'être l'ancêtre balbutiant de la chimie, représente un système de connaissance très complexe dont l'origine se perd dans la nuit des temps, et commun à toutes les cultures.

source: wikipedia


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